Appel de mobilisation pour les stages : MERCREDI 14 MARS 2012 À 13 H

APPEL A LA MOBILISATION POUR LA FORMATION DES PSYCHOLOGUES
La profession de psychologue est en danger.
La réglementation sur l’égalité des chances génère des effets pervers pour les étudiants en psychologie : le champ sanitaire et médico-social manquant cruellement de moyens, la plupart des institutions ne sont pas en mesure de gratifier leurs stagiaires dans les conditions exigées par la loi1.
Face au durcissement réglementaire, tout stage non gratifié est dans l’illégalité – et ce, quelles que soient les solutions d’aménagement juridique de fortune mises en place par les universités et institutions.
Les conséquences sont dramatiques pour les futurs psychologues : à ce jour en France, environ 80% des étudiants seraient dans l’incapacité d’obtenir leur année et leur diplôme, dont la validité est tributaire de cette loi.
Le Gouvernement a été sensibilisé sur cette question. Sa réponse est invariable : la loi doit être appliquée et les stagiaires gratifiés.
Les possibilités de dialogue semblent épuisées. Notre dernier recours face à cette situation inextricable est donc d’organiser une mobilisation nationale réunissant étudiants et enseignants de toutes les universités, les organisations étudiantes, professionnelles et institutionnelles, afin de mettre le Gouvernement face à ses responsabilités.
Car l’enjeu est clair : avec cette pénurie de moyens, l’accès à la professionnalisation est limité et dévalorise par ricochet les diplômes. C’est l’existence de la profession de psychologue qui se trouve à terme menacée dans sa spécificité.
Or ce diplôme universitaire est le seul avec celui des médecins à conférer un titre d’exercice, auquel sont attachées des obligations déontologiques et juridiques.
Les stages représentent donc la seule garantie d’un exercice conforme et de qualité pour les psychologues en formation.
Si les psychologues veulent continuer à être acteurs de la politique de santé de demain, c’est aujourd’hui qu’ils doivent se mobiliser.

MANIFESTATION NATIONALE
MERCREDI 14 MARS à 13h00
RENDEZ-VOUS VERS L’HÔTEL DE MATIGNON
(au croisement de la rue de Varennes et de la rue du Bac)

En lien avec l'appel à la mobilisation pour la formation des psychologues, a été mise en ligne, sur le site de Sauvons la clinique une pétition. Les universités parisiennes ne sont pas seules concernées par la situation : le mouvement est national et il s'agit de rallier le plus de
monde possible, parisiens comme provinciaux. Signez et diffusez autour de vous, amis, collègues, étudiants, et notamment les institutions où vous êtes en stage !

Bonjour à tous et à toutes,

L'heure est importante. L'avenir du cursus, donc de la profession de psychologue, est menacé si nous ne parvenons pas à faire entendre au Gouvernement l'enjeu des stages pour nos métiers.

Pour votre information, la situation a empiré depuis notre assemblée générale du 6 décembre dernier.

Certaines institutions privées, ne souhaitant plus prendre le risque de contrevenir à la loi sur l'égalité des chances, ont décidé de ne plus prendre de stagiaires dès la rentrée prochaine.
Sous la pression de leurs syndicats, de plus en plus d'institutions publiques hospitalières refusent de prendre des stagiaires pour privilégier l'emploi de salariés.

Des représentants enseignants et étudiants de Paris 7 ont été auditionnés le 18 janvier dernier à la Conférence des Présidents d'Université pour exposer la gravité de la situation.

Un comité inter-université d'enseignants et d'étudiants des universités d'Aix-Marseille, de Caen, Montpellier 3, Paris 5, Paris 7, Paris 10, Paris 13, Poitiers, Rouen, et Toulouse 2 s'est réuni à deux reprises pour échanger sur la situation, faire le point des différentes initiatives locales et rechercher des solutions.
Le gouvernement a reçu plusieurs courriers d'alerte, mais les demandes sont restées sans réponse.

Il a donc été décidé que seule une mobilisation nationale massive des étudiants, enseignants et professionnels amènerait le Gouvernement à entendre le péril dans lequel il met toute notre profession en restreignant l'accès aux stages, et à prendre ses responsabilités.

Cette mobilisation aura lieu le mercredi 14 mars à 13h00 vers l'Hôtel de Matignon
(au croisement de la rue de Varennes et de la rue du Bac)
Sur la base de l'appel en pièce jointe

Tous les cours seront gelés ce jour de 12h à 16h pour permettre aux étudiants et enseignants de s’y rendre.

Il est crucial que vous vous sentiez concernés par les problématiques de votre futur métier, et que vous souteniez votre formation par votre présence le 14 mars.

Chacune des universités citées est en train d'activer son réseau d'universitaires et de professionnels pour que ce rendez-vous ait lieu.

En amont du 14 mars, chacun de nous, étudiant, doit également faire le maximum pour sensibiliser toute personne/étudiant et organisation en France qu'il estime concernée par la problématique de notre future profession.
En particulier, il est très important que nous mobilisions nos lieux de stage : après tout, ce sont eux qui ne peuvent pas nous gratifier… A cet effet, nous passerons dans les amphis pour distribuer des affiches à mettre dans vos lieux de stage. Une pile est également en libre service à l’UFR.

Comme il est évident que seuls les franciliens pourront réellement se déplacer, il faut de façon générale inciter les gens à signer l'appel à l'adresse suivante : www.sauvons-la-clinique.org

C'est le nombre de signatures, en plus de notre présence le 14, qui permettra seul d'afficher une représentativité auprès du Ministère.

Nous vous remercions pour votre attention.

Bien à vous,

Les étudiants du comité de mobilisation sur les stages

indispensable que la mobilisation soit archi-massive
ça fait trop longtemps que ça couve et déjà que les études de psycho en elles-mêmes sont assez prenantes psychiquement - et pour cause - il faut donc au moins que les stages soient relativement faciles à trouver

Notes : c'est la m… jusqu'à l'AP-HP… J'ai eu une psychologue tout à l'heure au bout du fil et elle me disait qu'elle n'était pas sûre qu'elle pourrait me prendre en vertu de cette position que prend l'AP-HP de vouloir nous gratifier…

----- Mail transféré -----
De : SLC
À : 14mars2012@sauvons-la-clinique.org
Envoyé le : Dimanche 11 mars 2012 20h05
Objet : [14mars2012] MANIFESTATION NATIONALE MERCREDI 14 MARS : Nouvelles de la mobilisation
Bonjour à tous,

Quelques informations sur l’avancée de la mobilisation.

1. Pour la région Île-de-France, les étudiants de P13 et P7 sont fortement mobilisés, ainsi que leurs enseignants. Ils font ce qu’il faut pour que les étudiants de P10 et P8 se joignent à eux. Des relais ont été faits dans quelques facs de province. L’UNEF a décidé de suivre le mouvement.

2. Les syndicats CFDT et CGT soutiennent notre démarche, et ont déposé un préavis de grève permettant aux psychologues de se rendre à la manifestation.

3. Nous aurons probablement un relai médiatique ce jour-là, des démarches sont encore en cours pour cela.

4. Le Journal des Psychologues nous réserve une tribune pour son numéro du mois d’avril.

5. Nous avons pu être présents mardi à la dernière séance de l’Assemblée Nationale avant l’élection du nouveau Président de la République, et avons remis notre appel à la mobilisation à quelques députés, et échangé avec eux sur notre situation.
- Mr Borloo (21e circonscription du Nord), président du parti radical, qui a transmis notre appel à Mr Fillon.
- Mr Vaxes, (13e circonscription Bouches du Rhône), membre du Groupe démocrate et républicain.
- Mr Debré, (15e circonscription de Paris), UMP, médecin-chirurgien à l’APHP, avec qui nous avons longuement échangé. Il semble entendre nos arguments pour lui-même y être sensibilisé, et encourage fortement notre mobilisation du 14. Il nous demande de lui remettre un dossier lui indiquant la réalité terrain et nos demandes afin d'appuyer notre démarche.
- Un directeur de cabinet de Christian Jacob (13e circonscription, Seine et Marne), UMP.
- Deux directeurs de cabinet de Pierre Moscovici (4e circonscription du Doubs), PS.

6. Nous sommes en contact avec l’UNAPL (union nationale des professions libérales), qui nous demande également de lui monter un dossier de la situation.

Notre appel a été signé à ce jour par 3722 personnes, dont la majorité sont des psychologues en exercice.
Il est donc tout à fait nécessaire que chacun de nous continue à diffuser l’information à son réseau inciter à signer l’appel : www.sauvons-la-clinique.org . Il est important de rester mobilisés sur ce sujet.

Nous vous ferons parvenir d’ici mardi le projet de courrier que nous remettrons mercredi à François Fillon.
Et n'oubliez pas :
MANIFESTATION NATIONALE MERCREDI 14 MARS à 13h00 RENDEZ-VOUS VERS L’HÔTEL DE MATIGNON (au croisement de la rue de Varenne et de la rue du Bac) Soyez nombreux, c'est important !

http://blogs.mediapart.fr/blog/luc-le-guellec/130312/quoi-peuvent-bien-servir-les-psy-reponse-le-14-mars-lhotel-de-matign

Loin de vouloir la jouer pessimiste, je me demande encore comment avec un tel problème à la manifestation du 14 il y a eu aussi peu de monde....

Et oui étant à paris 7 depuis 6 ans maintenant, et ayant participer à je ne sais combien de manifestation depuis, je suis vraiment sidérer de voir que cette mobilisation "national" donc sur la france entière; n'a regroupé que notre fac et celle de paris 13 en majorité pour P8 on a vue personne et P5 avait à peine quelques étudiants....

Je ne sais pas bien qui va lire ce message, mais si on veut se faire entendre va falloir être beaucoup plus que à peine 500 personnes. Au niveau de la communication , il était prévu des médias mais en cherchant sur google on ne trouve rien de cette manifestation que nous avons fait....et de la personne qui nous a filmé. Si il faut j' appele dès demain tous les médias possible pour avoir un retentissement sur les grandes chaines françaises...

De plus, je comprends l'engagement de l'organisatrice de cette mobilisation qui ne voulais pas que l'on se déplace vu que cela n'était pas prévu mais dans ces cas là, soit nous prenons le risques avec des personnes avertis de transgresser ces lois, soit nous demandons une vraie autorisation de manifestation pour ne pas se retrouver à tourner dans un carrefour qui au final n'a pas dérangé grand monde....
Nous devrions vraiment aller au front car depuis le début de l'année universitaire (même avant d'ailleurs) ce problème persiste, et nous restons entant qu'étudiant dans une situation tellement précaire que plein d'entre nous vont devoir arrêter leurs études et après autant d'effort et de souffrance de la part de nous étudiants si nous devons agir comme des désespérés, je serais parmi eux.

Voila. étudiante en master 1 à paris 7

J'ai été très surprise également - pour ne pas dire déçue - par cet effectif de 500. Peut-être que les autres facs n'ont pas gelé leur cours pour permettre aux étudiants d'y aller? Ou peut-être qu'ils sont pas aussi insistants qu'à Paris 7...du coup les élèves ne mesurent pas l'ampleur?

Paris VII avait gelé ses cours, Paris XIII peut-être (je ne sais pas), mais pas les autres universités. Il y avait quelques étudiants de Paris VIII (je les connaissais), de Montpellier aussi (oui, oui).
500, cela peut paraître peu et beaucoup ont été déçus. Mais les renseignements généraux, eux, étaient plutôt contents de ce nombre. En outre, les psychologues sont les plus difficiles à mobiliser…
Et puis, un autre problème, c'est la position de la FENEPSY, de l'ADEpsy et de la FFPP à l'égard du collectif.
L'organisatrice ne voulait pas que l'on se déplace à l'Assemblée nationale parce que c'était sous sa responsabilité à elle et que l'on peut comprendre qu'elle n'ait pas envie de l'engager là-dedans. Par ailleurs, nous avons des contacts avec quelques députés, quand même, qui sont sensibles à cette question.

Effectivement, je ne sais pas d'où venait celui qui nous a filmé. J'ai contacté une centaine de journalistes (ayant une liste avec des noms assez précis) ; il y a eu deux réponses : une pour me signifier que l'on transférait à des confrères qui s'occuperaint du l'éducation, l'autre d'une journaliste de France Inter, qui a déjà fait une brève mercredi matin et resterait en lien avec la responsable.
Au-delà de ça, il y a tous les journalistes des mensuels, hebdomadaires, journaux périodiques, etc. Le problème, ce qui nous dessert en tout cas, c'est que ça paraît fort marginal… malheureusement.

Mais, effectivement, la prochaine fois, il ne s'agira pas de faire du sur-place.

Ceci dit, même de Paris VII, on pourrait déjà se reprocher de ne pas avoir été assez nombreux. Ce n'est pas faute pour certains membres du collectif de s'être manifestés dans les amphis. Et pourtant, on avait gelé nos cours. Certes, il y a les salariés, il y a ceux qui sont en stage (je me suis absentée du mien), mais les autres ? Il y en a plein qui ont profité pour faire autre chose que de venir, alors qu'ils n'avaient que ça à faire…
Il suffit aussi de voir dans les AG ! J'ai toujours trouvé incroyable le peu de monde !

Ceci dit, nous avons quand même 5400 signatures aujourd'hui et près d'un millier s'est perdu dans la nature parce que les gens n'ont pas confirmé leur signature en cliquant sur le lien prévu à cet effet qui leur est envoyé par mail…

Oui, les implications sont graves, aucun ne les nie au collectif. (À savoir que la manifestation n'a été montée qu'avec quelques personnes, donc bon… ne serait-c que mobiliser les gens, c'est aussi le devoir de toute personne qui se sent concernée…)
Les implications sont graves, très graves pour beaucoup…
Personnellement, si je ne trouve pas de stage, je me dis que je me réorienterai peut-être encore… pour faire ce que je n'ai pas osé faire il y a cinq ans parce que je pensais que c'était trop dur, trop long, etc. J'en suis à ce point-là.

Encore, les M2 seront toujours plus demandés que des M1...mais bon, ce qui est intenable c'est effectivement ce doute...je ne sais pas si je dois mettre rémunéré ou non dans mes lettres de motivations (que ce soit pour le privé ou le public), de peur de ne même pas obtenir un entretien.
Déjà, les PMI on peut faire une croix dessus, ils ne prennent plus aucun stagiaire à Paris (dixit la personne qui s'occupe de ça). Plus ou moins chaque appel que je passe me décourage de plus en plus...

Effectivement, pour Paris VII je m'attendais à plus de monde aussi. Une rumeur courait sur le fait que les M2 auraient eu une attitude "Après moi, le déluge"...

Les PMI ne prennent plus, les CAMSP, quasiment pas, les CMPP, à part ceux qui sont liés à la mairie de Paris (CAPP) et à une mairie quelconque (quatre dans le 94), non plus, ou du moins ne pourront plus puisqu'ils sont associatifs… L'AP-HP est un modèle de galère aussi… (J'ai presque fait tous les services de cancérologie et de néonatalité, maintenant je m'exile en grande banlieue, et j'ai enfin eu une proposition d'entretien !) Mais quand on cherche comme moi en service de médecine, c'est décidément très compliqué de trouver. Peut-être que j'ai trop réduit en voulant essentiellement cancérologie / soins palliatifs, néonatalogie / maternité, mais c'est vraiment ce que je veux…
Je comprends que tu te décourages : après 50 candidatures envoyées, moi aussi. (Mais je n'ai pas toujours appelé, merci la phobie du téléphone, et même quand j'appelle, je ne demande pas à ce que l'on me passe la psychologue, mais je devrais sans doute le faire, finalement…) Enfin, j'ai encore quelques services à harceler.
Je ne parle jamais de la gratification dans la lettre de motivation. À l'heure actuelle, elle ne serait pas obligatoire dans le public. La direction de l'AP-HP aurait une interprétation de la loi abusive… Par contre, j'en parle au téléphone ou en entretien. Comme je parle du fait que je ne peux jamais venir les lundis.
Et pour les M2, sais-tu que l'on m'a plusieurs fois dit que j'avais trop d'heures à faire, que ça demandait trop de temps que de s'occuper d'un M2, etc. ? J'ai même eu un refus parce que je vais rentrer en M2… (Oui, oui, il y a de quoi en pleurer.)

Si je n'ai rien d'ici un à deux mois, je poserai sans doute ma candidature pour un autre cursus… J'envisageais éventuellement de le faire plus tard pour bénéficier d'une possible équivalence, mais bon… Je vais devenir folle si je me tourne les pouces pendant un an.

Ton post m'apprend de nouvelles choses, merci. Courage et continuons à nous mobiliser.

Quant à ce que tu développes pour les M2, c'est juste hallucinant. En L3 on nous disait "on ne prend que des M2". Cette année "on ne prend plus de stagiaires." Et puis ça pour couronner le tout

Psycoco a écrit:Ton post m'apprend de nouvelles choses, merci. Courage et continuons à nous mobiliser.

Quant à ce que tu développes pour les M2, c'est juste hallucinant. En L3 on nous disait "on ne prend que des M2". Cette année "on ne prend plus de stagiaires." Et puis ça pour couronner le tout

C'est sûr qu'il y a de quoi halluciner… Malheureusement. Cette année, j'en bave. J'ai l'impression de retourner en L2, sans expérience, alors que j'ai 5 stages derrière moi… Je me suis demandée si c'était mes lettres, mon CV, le fait que je me débrouillerais mal (certes, certains ont trouvé en envoyant moins de candidatures que moi pour la L3, mais on ne cherche pas tous aux mêmes endroits), ou juste moi… J'aurais envoyé même plus de candidatures qu'en L2… Mais bon, je cherche dans quelque chose de bouché…
En psychiatrie, ça devrait rester un peu plus facile qu'en médecine somatique, vu que peu de services de psychiatrie dépendent de l'AP-HP… Quoique Sainte-Anne poserait le même problème, je crois.
Mais c'est vrai que je plains beaucoup, beaucoup les L2 aussi et les L3 de cette année. J'espère que toute cette histoire se résoudra d'une façon ou d'une autre, mais dans un sens qui nous est favorable. À la limite, je préfère un peu plus de sélection à l'entrée que cette sélection sauvage par les stages — nombreux sont ceux qui trouvent par piston… Je n'en ai jamais eu jusque là. Là, je pourrais ; je n'ai juste pas demandé…

la situation est critique...